• Janvier 2016
    L'Adoration des mages

    L'oeuvre du mois de janvier 2016

    Adoration des mages
    Pierre calcaire polychrome, XVe siècle
    77 x 51 x 13,5 cm
    Inv. 990.1.89

    Cette sculpture, dont la provenance est inconnue, illustre un épisode de l’Évangile selon Matthieu (2 : 1-12) dans lequel des mages suivent une étoile qui les conduit jusqu’à Jésus, à qui ils offrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Ces cadeaux soulignent la destinée royale de l’enfant.

    La scène principale de ce relief se situe au premier plan. À gauche se tient la sainte famille, composée de Joseph, en retrait, de Marie au centre et de Jésus, assis sur les genoux de sa mère. La partie droite est occupée par les trois rois mages, Gaspard, Melchior et Balthazar, qui apportent leurs présents à Jésus, le reconnaissant ainsi comme le messie. Les trois personnages représentent probablement les trois âges de la vie : le plus vieux est agenouillé devant l’enfant, le plus jeune, imberbe, termine le cortège.

    La partie haute est plus confuse : trois scènes différentes sont juxtaposées sans réelle distinction des espaces. Derrière la sainte famille sont visibles l’âne et le bœuf : ils complètent la crèche évoquée au premier plan. Cependant, l’ange qui les côtoie n’appartient plus à cet espace : il est dans le ciel et s’apprête à annoncer au monde la naissance de Jésus. Enfin, à droite, on peut discerner un berger au milieu de son troupeau de moutons, dans la montagne. Il est réveillé par un deuxième ange.

    Cette multiplicité de saynètes à l’intérieur d’un même cadre est tout à fait typique de l’art médiéval. Les artistes de cette période n’hésitent pas à représenter plusieurs épisodes d’une histoire ou, comme ici, des lieux et des temps différents dans une composition. La polychromie encore visible se limite à quelques couleurs (rouge, bleu, vert et ocre). Les traits des personnages comme les plis des vêtements sont rendus avec une finesse qui dénote une sculpture d’une belle qualité.


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  • Mercredi 6 janvier 2016
    Fermeture exceptionnelle à 16 h

    En raison de la cérémonie des vœux au personnel, le Musée barrois fermera exceptionnellement ses portes à 16 h
    le mercredi 6 janvier 2016.


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  • Fermetures exceptionnelles pendant les fêtes

    À l'occasion des fêtes de fin d'année, le Musée barrois fermera exceptionnellement ses portes
    les jeudis 24 et 31 décembre à 17 h.

    Nous serons également fermés
    les vendredis 25 décembre et 1er janvier.


    Bonnes fêtes à tous !


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    Décembre 2015
    Jean DRIES
    Le Déjeuner en forêt

     L'oeuvre du mois de décembre 2015

    Jean DRIES (Bar-le-Duc, 1905 – Paris, 1973)
    Le Déjeuner en forêt
    Huile sur toile, 1928
    210 x 200 cm
    Don Sébastien Driesbach, inv. 2015.3.8

    Jean Driesbach, dit Dries, nait à Bar-le-Duc en 1905, au sein d’une famille alsacienne qui avait « opté » pour la Lorraine française en 1871. Il s’adonne très jeune au dessin et fréquente un atelier de peintre-verrier barisien, avant de bénéficier, au sortir du lycée, d’une bourse de la Ville pour mener ses études à l’Ecole des beaux-arts de Paris (1926). Entré dans l’atelier de Lucien Simon, il vit de divers travaux, parfait son éducation artistique au contact des grands maîtres qu’il copie et pratique le croquis en plein air. A la fin des années 1920 débute une longue série de voyages dans le bassin méditerranéen, particulièrement dans le Vaucluse où il installera l’un de ses ateliers. Après la découverte de l’Espagne, de l’Italie et de l’Angleterre, il est nommé professeur de dessin en Algérie (Sétif), pays où il restera jusqu’à sa nomination, en Argentine comme professeur de dessin à l’Université de Mendoza (1940-1941). Visitant le Chili, puis séjournant au Portugal, il rentre en France, s’installe à Paris, et établit la résidence de sa famille à Honfleur. Parallèlement à son intense activité de peintre, il y exercera les fonctions de conservateur du musée Eugène Boudin pendant vingt ans. Il s’éteint dans sa résidence parisienne en 1973.

    Dries, sociétaire du Salon d’Automne et du Salon des Indépendants dès ses jeunes années parisiennes, exposant régulièrement dans de nombreuses galeries à Paris, en province et à l’étranger, refuse obstinément les « spécialités », les « écoles », et n’a de cesse de se nourrir de maîtres auxquels il rend souvent hommage. Parmi les maîtres espagnols (Le Greco, Velasquez, Picasso), italiens (Titien, Véronèse, Tintoret), hollandais (Van Gogh) ou français (Delacroix, Courbet, Matisse), Cézanne occupe précocement et durablement le sommet de son panthéon pictural, confortant sans doute la vigueur de ses compositions. Si la palette de Dries change radicalement après sa découverte des lumières méditerranéenne puis argentine, son trait, toujours plus synthétique, demeure sombre et violent. Une voie reste toujours étrangère à son univers pictural : celle de l’abstraction.

    Le Déjeuner en forêt est l’une de ses deux premières toiles de dimensions importantes, composée à Bar-le-Duc et exposée au Salon d’Automne en 1928. Elle représente, dans une composition pyramidale classique, un ensemble de cinq personnages s’apprêtant à déjeuner en plein air. Il s’agit de proches du peintre : ses sœurs Jeanne et Suzanne au premier plan, sa mère assise au second plan, et son ami parisien, Laloë, accordant son violon au centre de la composition ; Laloë est assis à droite de Dries lui-même, qui s’est portraituré à son chevalet. On reconnaît en arrière-plan l’allée principale d’un bois ombrageux, la forêt de Massonge, lieu de promenade privilégié du peintre, situé à proximité de Bar-le-Duc.

    Comme en témoigne l’artiste dans ses « Notes » (1956), les formes sont longuement travaillées au fusain, avant que les volumes ne prennent corps au couteau, dans des tons sombres caractéristiques de la première palette du peintre. L’exécution sur toile a été précédée de nombreux dessins, parmi lesquels des portraits et profils de personnages esquissés au fusain.

    Ce tableau vient d’être donné au Musée barrois par M. Sébastien Driebach, fils de l’artiste. Ce don inclut sept fusains représentant les profils plus ou moins aboutis des cinq personnages. L’ensemble - peinture et dessins - se rattache aisément au « fonds Dries » déjà conservé au musée. En effet, l’établissement compte dix œuvres de Dries, provenant de la collection du professeur de philosophie Pierre Salzi, qui le premier encouragea Dries dans son art. Elles ont été données en 1981, en prélude à la première rétrospective Jean Dries à Bar-le-Duc en 1983.

    L'oeuvre du mois de décembre 2015

    L'oeuvre du mois de décembre 2015

    Texte : Marguerite Préau, chargée des collections au Musée barrois

    Le Musée barrois a consacré une exposition
    à Jean Dries en 2013-2014 :
    http://museebarrois.eklablog.fr/exposition-jean-dries-a103532727.


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    Du 16 décembre 2015 au 27 mars 2016
    Entre-deux.
    Une vision de l'adolescence dans l'art

    Exposition "Entre-deux. Une vision de l'adolescence dans l'art"

    Qui n’a pas un souvenir ému en repensant à sa propre adolescence ? Qu’elle ait été tumultueuse, sereine, isolée ou créative, cette période de transition joue un rôle déterminant dans notre vie et notre personnalité.

    Pas besoin d’avoir un ado à la maison, donc, pour découvrir cette exposition riche et originale. Peintres, sculpteurs et photographes du XVIe siècle à nos jours rendent compte de leur conception de l’adolescence. Quatre-vingt œuvres issues des collections publiques du Grand Est et des collections privées d’artistes sont réparties en grandes thématiques qui mettent en lumière les paradoxes de cette période charnière :

    * De la « jeunesse » à « l’adolescence » ;
    * Rites de passage ;
    * Timide, ingénu(e) ou rebelle ;
    * Les premiers émois ;
    * Entre insouciance et mélancolie ;
    * Des corps malmenés, une beauté qui s’affirme.

    Des œuvres religieuses de la Renaissance aux photographies d’Éric Poitevin : et si l’art nous apportait un autre regard sur notre propre adolescence ?

     

     Prochaines visites guidées de l'exposition :

    * dimanche 20 décembre à 16 h 30,

    * dimanche 3 janvier à 16 h
    (entrée gratuite, premier dimanche du mois),

    * dimanche 17 janvier à 16 h,

    * samedi 6 février à 16 h,

    * dimanche 7 février à 16 h
    (entrée gratuite, premier dimanche du mois),

    * samedi 5 mars à 16 h.

     

    Télécharger le dossier de presse de l'exposition :
    « Dossier de presse Entre-deux.pdf »

     

     

    Découvrir l'exposition avec le reportage de Riv54 :
    http://riv54.com/la_television_locale/videos.php?key=tXPAN9OfhQ

     

     

     

     


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